En fonction de son programme de navigation le voilier de croisière répond à des caractéristiques différentes. Les catamarans sont équipés d’une dérive par coques ou d’une petite quille longue et peu profonde leur faible tirant d’eau leur permet d’échouer facilement sur une plage. Le dériveur intégral est également pourvu d’une dérive, si celle-ci est en position basse en navigation elle peut rentrer pour permettre au bateau d’échouer sur le fond de sa coque. Le dériveur lesté possède un embryon de quille qui sert également de leste une dérive logée au centre de ce leste descend pour assurer un plan anti dérive efficace.
Le quillard est équipé d’une quille plus ou moins profonde en fonte ou en plomb. La profondeur de la quille rend l’approche des eaux peu profondes délicate. Les voiles sont soutenues par le gréement celui-ci est composé du mât avec une ou deux paires de barres de flèche. Le mât est tenu à l’avant par un étai qui sert également de support au génois. Suivant le type de gréement il peut y avoir un ou deux pataras sur l’arrière. Latéralement le mât est tenu par les galhaubans qui montent tout en haut du mât en passant à l’extrémité des barres de flèche. Les bas-haubans viennent jusqu’à mimât sous les barres de flèche. Pour être hissé, le génois peut être équipé par un système de mousquetons qui se clipsent sur l’étai. Les bateaux qui régatent ont souvent un étai à simple ou double gorge qui permet un meilleur rendement de la voile. Le génois sur enrouleur permet de réduire ou de stocker facilement la voile en la roulant autour de l’étai grâce à sa très grande simplicité d’emploi. Aussi bien en mer qu’au port cet équipement se retrouve maintenant sur un très grand nombre de croisers et pratiquement sur tous les voiliers de location en Méditerranée.
Soutenue par la bôme, la grand-voile est classiquement hissée le long du mât. C’est ce type de montage qui assure la meilleure efficacité de cette voile. Il existe maintenant d’autres types de montages comme l’enrouleur de mât. La grand-voile alors dépourvue de lattes s’enroule sur un axe dans le mât Avec l’enrouleur de bôme » baume » c’est à l’intérieur de celle-ci que se roule la voile. On notera que la grand-voile porte alors des lattes parallèles à la bôme. La grand-voile classique est équipée pour sa réduction de surface d’une de deux ou de trois bandes de ris. Une série de lattes raidissant la chute de la voile. Depuis quelques temps, les grand voiles entièrement lattées dites Full-Batten équipent les voiliers de croisière. Avec un système appelé Lazy jack pour aider à stocker la voile ce type de grand-voile est très simple à utiliser. Il existe deux types d’allures contre le vent on est au près, poussé par le vent on parle alors d’allure portante. Un voilier ne peut naviguer que dans un secteur d’environ 45 degrés de chaque côté de la direction du vent pour progresser face au vent nous devons faire du louvoyage d’un côté ou de l’autre de l’axe de sa direction. L’amure désigne le côté du voilier qui reçoit le vent le premier.
Nous disons, bâbord amure lorsque nous recevons le vent de la gauche du bateau et tribord amure lorsque nous recevons le vent de la droite du bateau. En fonction des capacités des bateaux à remonter au vent les allures de près peuvent varier entre 45 et 60 degrés du vent. Ce sont des allures où nous naviguons les voiles bordées. Aux allures de largue, petit largue vent de travers ou grand largue les voiles sont débordées. Les largues se situent ente 60 et 120 degrés du vent. Entre 120 et 180 degrés de la direction du vent nous sommes au vent arrière. Voiles entièrement débordées ses allures se font soit sous spinnaker ou gennaker soit sous génois. Les voiles pouvant être alors croisées pour une meilleure efficacité. La grande variété des côtes de France permet de faire de faire des croisières très différentes des unes des autres cependant, nous devons préparer et adapter nos programmes aux spécificités de chaque région de navigation